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Le Syndrome de Neige Visuelle

Dernière mise à jour : 22 janv.

Le syndrome de la neige visuelle


Le syndrome de neige visuelle est un syndrome encore peu connu mais il prend davantage d’importance au fil des années. Ce syndrome a été présenté par des scientifiques du département de neurologie (université de Pennsylvanie) : Liu et al en 1995. 

 

Définition de ce syndrome :  

«Il s’agit de la perception permanente d’une vision granitée ou neigeuse, parfois associée à des palinopsies, à une perception exagérée du phénomène entoptique du champ bleu et à une photophobie »(1) 

Définitions  

Palinopsies : une persistance anormale de l’image atténuée d’un objet dans le champ de vision central, plusieurs secondes après que la fixation de cet objet eut cessé. 1 

Photophobie : sensibilité à la lumière. 

Le phénomène entoptique du champ bleu : la perception visuelle de petits points brillants dans le champ de vision qui se déplacent rapidement. Ce phénomène est plus facilement perçu lorsque l’on regarde un fond bleu comme le ciel par exemple, d’où son nom. 

Le syndrome de neige visuelle est considéré comme un syndrome rare (4) et il existait, jusqu’en 2014, peu de littérature scientifique traitant de ce sujet.(1) 

 

Les symptômes :  

Le symptôme principal de ce syndrome est la perception d’une vision granitée ou neigeuse. Elle est souvent comparée à la vision d’un écran de télévision mal réglé. (1) (Figure 1 – Source 3) 

Ce symptôme est accompagné d’autres symptômes moins fréquents mais tout de même existants :  

  • Les palinopsies 

  • Une perception exagérée du phénomène autoptique du champ bleu, ainsi que la vue de corps flottants dans les deux yeux. 

  • Une photophobie.  

  • La nyctalopie (La faculté de bien voir dans le noir, avec donc une perte de vision diurne). 

 

Ces symptômes peuvent durer chez les patients de plusieurs mois à plusieurs années. Certains patients pensent même vivre avec ces symptômes depuis l’enfance. On considère qu’un patient ayant le symptôme principal ainsi que 2 de ces 4 symptômes (4) pendant plus de 3 mois est atteint du syndrome de neige visuelle.(5) 

 

L’étude faite par Schankin et Goadsby (2014) (scientifiques du groupe « maux de tête » au département de neurologie à l’Université de Californie) montre que le syndrome de neige visuelle se développe principalement « chez des sujets jeunes, sans prédominances de sexe, volontiers migraineux et de bons niveaux d’instructions ».(1) 


Figure 1 :

Vision normale et Vision avec neige visuelle

Il existe de nombreux sites ainsi que des associations consacrées à ce phénomène, mais la littérature scientifique en est encore assez pauvre. Pourtant son importance a été reconnue car ce syndrome aussi simplement appelé « neige visuelle » a été inclus dans l’Appendice de l’ICHD-3 (La classification internationale des céphalées). Elle semble être associée à la migraine avec aura. (2) 

 

Aucune hypothèse sur l’origine de ce trouble n’a pu être mise en avant en 1995, quand Liu, dans son étude a décrit pour la première fois ce syndrome de neige visuelle, appelé « visual snow » en anglais. 

 

Il a été prouvé que ce syndrome de neige visuelle n’est pas dû à la prise de substance ayant une incidence sur le cerveau. 😊  

 

Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, vous pouvez être rassuré, ce phénomène est bien souvent bénin. Certaines solutions ont commencé à être mises en œuvre face aux symptômes, mais la cause n’est pour aujourd’hui pas complétement établie.(1) 

En cas de doute ou pour toutes questions supplémentaires, consultez votre professionnel de la vue. 


Sources : 

  1. _Journal Français d'Ophtalmologie Volume 37 Issue 9 November 2014 Pages 722-727. 

  1. Céphalées, migraines et algies faciales en 30 leçons. 3ème édition. 

  1. 3. Visual snow syndrome A clinical and phenotypical description of 1,100 cases Francesca Puledda, MD, Christoph Schankin, MD, and Peter J. Goadsby, MD, PhD Neurology® 2020;94:e564-e574. doi:10.1212/WNL.0000000000008909 

  1. 4. Visual Snow. Are we beginning to see the light ? 2020 

  1. 5. Christoph J. Schankin, Farooq H. Maniyar, Kathleen B. Digre, Peter J. Goadsby, ‘Visual snow’ – a disorder distinct from persistent migraine aura, Brain, Volume 137, Issue 5, May 2014, Pages 1419–1428, https://doi.org/10.1093/brain/awu050 

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